Présentation de la classe

  • Classe : 26 élèves de CE2
  • Enseignante : Anaïs Maraud
  • Etablissement: école primaire La Tour à Feyzin
  • Lieu de pratique de l’école dehors : espace vert de quelques centaines de mètres carré situé au niveau du chemin de la Tour. Le lieu dispose d’une zone recouverte d’arbres et arbustes et d’une autre zone plus ouverte. Une partie de l’espace est en pente. Une spirale aromatique a été aménagée avec l’aide du SMIRIL dans le cadre de l’observatoire de la biodiversité. Exceptionnellement, la classe se rend dans l’Espace nature des îles et lônes du Rhône pour aller explorer un nouveau milieu.
  • Temps de trajet jusqu’au lieu : 5-10 minutes
  • Fréquence : un après-midi par semaine quel que soit la météo
  • Date de démarrage du projet : septembre 2023

Déroulé-type d’une séance

  • Trajet jusqu’au lieu de l’école dehors
  • Rappel de ce qui a été fait lors de la dernière séance, rappel des règles à respecter et limites
  • Exploration libre de 15-20 min
  • Cercle de partage suite à l’exploration libre : qu’avez-vous découvert ?
  • Organisation d’activités dirigées sous la forme de trois ateliers
  • Temps d’écoute nature
  • Cercle de clôture : qu’avez-vous aimé ? pas aimé ?

Présentation du projet de l’enseignante

Depuis cette année, Anaïs Maraud participe au projet d’école du dehors porté par plusieurs enseignantes de cycle 1 et 2 de l’école primaire La Tour depuis deux ans. Avec ses collègues, elles ont pris l’habitude de préparer chacune à leur tour une séance hebdomadaire qu’elles adaptent ensuite selon leur niveau de classe. Elles ont déjà proposé une grande diversité d’activités autour du langage, du français, des mathématiques, des arts plastiques et des sciences. Suzanne Masson, éducatrice à l’environnement à FNE Rhône accompagne quelques séances aux côtés d’Anaïs dans le but d’enrichir le projet annuel d’activités et approches autour du monde vivant.

Quels sont ses objectifs pour l’année ?

– Renouveler sa façon d’enseigner et se former à de nouvelles pratiques.

– Offrir à ses élèves l’occasion de se reconnecter avec la nature et de découvrir qu’on peut apprendre partout et tout le temps.

Quels sont ses questionnements / ses freins ?

– Les freins au départ étaient son manque de connaissances théoriques. Elle avait peur de ne pas pouvoir répondre aux questions des élèves.

– Autre frein: l’emploi du temps ! Elle avait peur de prendre du retard sur le programme des autres matières.

Un souvenir à partager ou un élément qui l’a marqué

“Le jour où mes élèves ont fait des roulades dans les feuilles mortes, en dévalant la pente de la classe dehors …. j’entends encore leurs éclats de rire !”

Un point « couteau-suisse de l’école dehors » proposé par l’éducatrice à l’environnement

Cette dernière séance sur un site différent que le site habituel de l’école du dehors a montré l’importance des rituels. Les enfants connaissent la structure de la séance, ils ont aussi l’habitude de poser les limites spatiales de leur classe en extérieur… La reproduction de tous ces rituels permet à chacun de se sentir en sécurité et de pleinement profiter de l’expérience en extérieur même sur un nouvel espace naturel.

Journal d’une séance de l’école dehors

Mardi 9 avril 2024, après-midi

En début d’après-midi, la classe d’Anaïs Maraud, accompagnée de trois parents, a rejoint Julie Déplace du SMIRIL et Suzanne Masson de FNE Rhône au parking du parc Bernard Clavel à Vernaison pour la troisième et dernière séance de classe dehors co-animée.

Après s’être tous salués, la joyeuse troupe s’est déplacée vers une zone de regroupement à côté du fleuve. La classe a ensuite été divisée en trois groupes pour alterner sur les activités proposées : une activité haïku avec l’enseignante, une activité sur les fleurs avec Suzanne et une activité rallye-orientation avec Julie.

Un haïku est un poème d’origine japonaise, formé de dix-sept syllabes réparties sur trois vers, célébrant l’évanescence des choses et les sensations qu’elles suscitent. Il s’écrit au présent et s’inspire généralement du spectacle de la nature. A partir des consignes données par Anaïs, les élèves se sont installés librement dans un coin de la prairie pour écrire leur propre haïku avec leur petit support, leur feuille, leur crayon et leur imagination.

“L’herbe bien fraîche

Le parfum de la nature

Le chant des oiseaux”

Pendant ce temps, les botanistes en herbe se sont rassemblés autour de Suzanne qui leur a d’abord exposé les différentes parties d’une fleur et sa transformation pendant le cycle de reproduction. Ensuite, les élèves, par groupe de deux ou trois, sont partis à la recherche de cinq plantes à fleur signalées par des étiquettes numérotées. Une fois trouvées, ils devaient les identifier à l’aide de deux petits guides illustrés de botanique.

Quant au rallye-orientation, les élèves par petites groupes et à l’aide d’une carte, sont partis à la recherche de huit balises réparties le long des chemins proches et au dos desquelles se trouvaient des épreuves ou des questions. Pour l’une des épreuves, ils devaient trouver par exemple un élément minéral, un élément râpeux et un élément rose autour d’eux. Pour l’une des questions, ils devaient déterminer à partir de trois propositions quel était l’oiseau nicheur de l’espace nature: le milan noir, le flamant rose ou le gorge-bleue ? En levant les yeux au ciel, la réponse pouvait vite être trouvée car en ce moment, les milans sont en pleine parade nuptiale!

Un moment a été également consacré au jeu libre pendant lequel la quasi-totalité de la classe a décidé de faire ensemble un jeu collectif.

Les enfants expérimentent l’école du dehors depuis cette année grâce à leur enseignante et tout au long de l’après-midi, les enfants se sont montrés curieux, coopératifs, imaginatifs, à l’aise dans un milieu naturel et avec les adultes accompagnateurs. Bravo à Anaïs Maraud ainsi qu’aux enseignantes de l’école la Tour qui font vivre ce projet d’école dehors à leurs élèves avec application et régularité.

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