18 novembre 2025 – Crassier de Communay / Bike park
« Il n’y aura rien à trouver ici… »
Voilà ce que plusieurs élèves se disaient au départ du collège.
Ce mardi 18 novembre, la classe de 6e1 accompagnée de leur professeure de SVT, Mme Marie-Laure Gal, retrouvait Chloé Laffay, alias La Renarde des Alpes, intervenante nature partenaire du SMIRIL, pour la seconde séance du projet “Biodiversité & Eau”.
Le décor : le crassier de Communay, aujourd’hui réaménagé en bike park, à deux pas du collège.
Un lieu que beaucoup d’élèves connaissent… sans vraiment le connaître.
Et c’est précisément le défi de l’après-midi : ouvrir l’œil scientifique.
14h00 — Début de l’enquête : les élèves deviennent naturalistes
À peine arrivés, le groupe est encore un peu dispersé.
Mais très vite, Chloé Laffay – La Renarde des Alpes – leur propose quelque chose d’inattendu :
“Choisissez votre groupe, votre thème, et je vous donne les outils. Vous êtes les enquêteurs.”
Un frémissement parcourt la classe.
On s’organise. On négocie. On choisit.
Chaque groupe opte pour un sujet d’étude :
- oiseaux en vol
- traces et indices de présence des mammifères
- arbres
- insectes et arthropodes
L’enthousiasme monte d’un cran quand Chloé sort jumelles, guides naturalistes, loupes, enregistreurs sonores, boîtes d’observation, fiches-espèces et outils d’identification (empreintoscope, poilothèque, etc.).
Les regards se transforment : les élèves deviennent chercheurs en herbe.
14h30 — L’enquête bat son plein : on observe, on compare
Pendant près d’une heure, les 6e1 sillonnent la zone définie, appliquant pour la première fois de vrais protocoles d’inventaire scientifique.
Les découvertes s’enchaînent :
- des oiseaux familiers, mais aussi l’ombre élégante d’un faucon pèlerin, espèce rare, qui plane un instant au-dessus du groupe sur le chemin aller ;
- une reine de frelon européen, observée avec prudence et fortement commentée ;
- le champignon du bouleau, dont Chloé explique la surprenante capacité à conserver une braise incandescente ;
- des traces animales et quelques empreintes encore fraîches.
Chaque observation est consignée : photo, audio, localisation.
Les groupes se prennent tellement au jeu qu’il faut les rappeler pour la mise en commun.
15h30 — L’apparition inattendue : un visiteur surprise
Alors que chacun regagne le point de rendez-vous, un mouvement furtif dans les herbes hautes attire les regards.
Un lièvre surgit et traverse littéralement le groupe.
Un silence stupéfait, puis un cri de joie.
Le genre de moment qui reste, qui marque.
Encore une preuve – s’il en fallait – que la vie sauvage ne se donne pas toujours au premier regard, mais qu’elle est bel et bien là.
16h — Bilan : 40 espèces recensées !
L’hypothèse de départ (“il n’y aura rien à voir”) est officiellement réfutée.
Les élèves ont identifié, à eux tous :
Près de 40 espèces animales et végétales
Ces données seront comparées au second inventaire prévu au printemps, mené par d’autres classes de 6e, toujours dans le cadre du partenariat collège – SMIRIL – la Renarde des Alpes.
Un projet pédagogique mené sur l’année
Cette séance s’inscrit dans un programme annuel, mené par les professeurs de SVT et de Physique-Chimie, en partenariat avec le SMIRIL :
- Séances sur les décomposeurs avec FNE Rhône
- Inventaires de biodiversité avec La Renarde des Alpes
- Parcours “Rendre à l’eau son chemin” sur le Rhône avec La Renarde des Alpes
Un projet coordonné et financé en partie par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, pour sensibiliser les jeunes à leur environnement proche.
Conclusion : “Quand on observe vraiment, la nature répond toujours.”
Cette séance aura surtout montré une chose :
la biodiversité est partout, même là où on ne l’attend pas.
Il suffit :
- d’ouvrir les yeux,
- de se mettre en posture de chercheur,
- d’être curieux…
- et d’avoir envie de comprendre.
Les 6e1 ont relevé le défi haut la main.
Et ils attendent déjà le printemps pour comparer “leurs” données avec celles des autres classes du collège