Présentation de la classe

  • Classe : 27 élèves de CE1
  • Enseignante : Carol Garel
  • Etablissement : école élémentaire Mil’Fleurs
  • Lieu de pratique de l’école dehors : deux lieux principaux sont utilisés cette année : la cour d’école et un site forestier public situé dans la forêt à environ 45 minutes de l’école. Ce site forestier est bien adapté à la classe dehors et la balade d’approche traverse des zones de vergers et de vignes assez variées. L’espace nature des îles et lônes du Rhône est fréquenté de façon plus exceptionnelle du fait de son éloignement.
  • Temps de trajet jusqu’au lieu : 45 minutes pour le site forestier
  • Fréquence : une fois par mois et avec une fréquence plus importante pendant la belle saison
  • Date de démarrage du projet : Carol Garel a commencé à réaliser quelques sorties en autonomie sous la forme de balades autour de l’école avec quelques-unes de ses collègues à partir de l’année 2021-22. A partir de l’année 2022-23, elle a poursuivi et intensifié le nombre de sorties de classe dehors sur un site public situé en forêt, en binôme avec sa collègue de CP, Lucie Renet.

Déroulé-type d’une séance

  • Trajet jusqu’au lieu de l’école dehors
  • Cercle d’accueil
  • Mon moment à moi / Sit-spot
  • Atelier dirigé
  • Jeu libre
  • Cercle de partage

Présentation du projet de l’enseignante

Depuis l’année 2022-23, Carole Garel s’est associée à sa collègue de CP Lucie Renet pour mettre en place des sorties à l’école du dehors une fois par mois. L’année 2023-24 se situe dans la continuité et l’approfondissement de ce projet. En plus des séances d’école dehors menées en autonomie dans la cour ou en forêt, Carol est accompagnée par Chloé Laffay, allias la Renarde des Alpes, éducatrice à l’environnement qui co-anime quelques séances à ses côtés dans le but d’enrichir le projet de ses connaissances de l’environnement et de la pratique de l’école dehors.

Quels sont ses objectifs pour l’année ?

  • «  Travailler la cohésion de la classe, la coopération ;
  • Favoriser la concentration en classe et la sérénité ;
  • Découvrir un environnement proche de chez soi, être attentif à son milieu de proximité en observant la nature et la biodiversité ;
  • Réinvestir des apprentissages de classe dans un autre cadre de façon plus ludique et en étant dans le mouvement. »

Quels sont ses questionnements / ses freins ?

  • « Un questionnement : Comment intégrer cette pratique de façon hebdomadaire sans avoir en amont une préparation et logistique trop importante.
  • Un frein : disposer d’un lieu de proximité suffisamment riche. »

Un souvenir à partager ou un élément qui l’a marqué

« Accueil d’un conteur dans notre forêt sous la forme d’une surprise. Nous avions élaboré une mise en scène. Ce fut un vrai bonheur d’écouter Ernest raconter ses histoires avec en fond sonore le chant des oiseaux. Un moment magique. »

Un point « couteau-suisse de l’école dehors » proposé par l’éducatrice à l’environnement

« Une bâche et des cordes à apporter en cas de risque de pluie pour assurer une animation dans le confort et laisser libre les enfants d’aller sous les gouttes ou non. »

Journal d’une séance de l’école dehors

Vendredi 7 juin, matin

Pour cette séance de fin d’année à l’école du dehors, Carol et ses pétillants élèves de CE1 sont rejoints par Chloé Laffay, éducatrice à l’environnement, au bord du Rhône à Vernaison. Un petit groupe de parents d’élèves accompagne la sortie dans la joie et la bonne humeur. C’est la troisième et dernière séance co-animée avec Chloé proposée cette année. Après un travail sur les cinq sens puis sur les oiseaux, Chloé présente le thème du jour aux enfants : « nous allons jouer à Robinson Crusoé sur les îles du Rhône ». En effet, le but de cette demi-journée est de faire vivre quelques activités de découverte autour de la survie en nature. L’animatrice propose d’abord aux enfants de recenser les cinq besoins essentiels pour survivre : manger, respirer, s’orienter, boire, s’abriter, se réchauffer.

Pour commencer la séance, elle propose aux enfants de s’atteler à filtrer l’eau comme le ferait une personne en situation de survie. Elle nous montre alors une bouteille d’eau sale que les enfants ont pour mission de nettoyer. Débute alors une vraie démarche expérimentale pour les enfants. Munis d’un entonnoir les enfants doivent ramasser de quoi constituer un filtre capable de nettoyer l’eau. Terre, sable, branche, herbe, mousse, différents matériaux sont utilisés pour cette phase d’expérimentation. Après cette phase, elle propose aux enfants d’appliquer une recette qu’elle connaît. Tous les enfants sont bien attentifs car ils ont vraiment envie d’accomplir cette mission : d’abord, on fait une boule de mousse bien compacte, puis on met du charbon trouvé par terre dans un ancien foyer, puis des herbes sèches. Après avoir versé de l’eau, si l’on fait preuve de patience, des gouttes d’eau finissent par tomber au bout de quelques secondes. Chloé explique alors qu’il faudrait plusieurs heures pour remplir sa bouteille de cette manière et évoquer d’autres moyens de filtrer l’eau.

Ensuite, Chloé nous donne une seconde mission, celle de trouver de quoi manger. Sur le chemin forestier, elle présente alors aux CE1 quelques plantes comestibles : l’arbre à tilleul ou encore la ronce. Elle leur transmet également quelques consignes et règles d’or pour la cueillette afin d’éviter tout risque d’empoisonnement ou de contamination. Une plante anti-moustique nous est présenté, c’est le géranium herbe à robert. Il suffit de se passer la plante sur la peau pour repousser ces insectes. Enfin, une fois arrivés dans la clairière, elle propose à ceux qui le souhaitent de préparer une petite tisane avec quelques plantes comestibles identifiées ensemble.

Dans la clairière, elle propose aux enfants de préparer de quoi s’abriter pour que tout le monde puisse prendre son repas au sec en cas de pluie. Certains se consacrent à l’installation d’une grande bâche avec l’aide des adultes. D’autres se chargent d’aménager le coin pour qu’il soit bien confortable. Ce moment permet de dériver naturellement vers un temps de jeu libre où chaque enfant se consacre à ce qui l’appelle. Encore une fois, l’activité cabanes intéresse naturellement beaucoup d’enfants, c’est l’occasion de déplacer des branches, de gratouiller et surtout de coopérer avec ses pairs. La maîtresse et les parents se prêtent au jeu tandis que d’autres enfants restent auprès de Chloé pour préparer la fameuse tisane pour la pause du midi. La classe de Lucie Renet qui était alors en balade accompagnée par une compagnie de conteurs rejoint enfin la classe de Carol. La matinée se termine en beauté par un conte musical. Mais la journée n’est pas terminée pour cette classe puisque Carol a préparé des activités pour l’après-midi. Souhaitons à Carol et Lucie de pouvoir poursuivre la pratique de classe dehors dans le futur et souhaitons aux enfants de Millery encore plein de belles expériences en nature.

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